1. L’emploi salarié a dépassé son niveau d’avant la crise :

D’après l’INSEE, au deuxième trimestre 2021, l’emploi salarié privé a augmenté de 1,2 % et retrouvé son niveau de fin 2019.

2. Le recrutement digital est boosté par le e-commerce

Le chiffre d’affaires du e-commerce est en hausse : + 8,5% par rapport à 2019 (+32 % sur les produits -10 % sur les services) : il a atteint 112,2 milliards d’euros, d’après le rapport annuel de la FEVAD sur l’état du marché (édition 2021). Surtout, le contexte de crise sanitaire a entraîné la plus importante hausse depuis 2015 du nombre d’acheteurs en ligne, avec +1,5 million de nouveaux acheteurs parmi toutes les populations. Aujourd’hui, 41,6 millions de Français achètent sur Internet, soit 81,4% des internautes. Le e-commerce et l’omnicanal sont donc au top des priorités pour les retailers français, toutes tailles et tous secteurs confondus, et les projets d’accélération se sont multipliés. Cette croissance a ainsi donné un coup d’accélérateur sur le recrutement de profils experts du e-commerce chez les retailers omnicanal et les pure players. 72% des missions menées par Reemind aux 1^er et 2^ème trimestre 2021 concernaient l’e-commerce, et la tendance est encore à la hausse sur le 3^ème

3. La revanche des régions est là :

Les confinements ont convaincu un grand nombre de français de quitter Paris pour d’autres régions, et les métropoles pour de plus petites villes (1/4 des français en auraient l’intention selon l’étude OpinionWay). La bonne nouvelle, c’est que l’emploi semble suivre. L’Auvergne-Rhônes Alpes a devancé l’Ile de France au 1er trimestre dans le baromètre Hellowork régions qui recrutent le plus. La proportion de postes basés en région est en forte hausse chez Reemind (+40% sur le premier semestre 2021), notamment dans la région lilloise, boostée par la croissance du eCommerce. Même si 1/3 des offres sont concentrées dans les métropoles (33% des offres de CDI dans les 10 métropoles françaises d’après Hellowork), ce phénomène est en baisse par rapport à l’année dernière (36%). Enfin une décentralisation et une démétropolisation en France ? On attend avec impatience les chiffres du 3ème trimestre !

4. Les levées de fonds ont été exceptionnelles pour les startups françaises en juillet-août

Si la période estivale est normalement plutôt calme, cette cuvée 2021 a battu des records : 1,6 milliard d’euros levés répartis en 93 opérations. Trois secteurs (retail, martech, fintech) concentrent une grande partie des fonds concernés (61% du total) et trois startups bien connues (ManoMano, Voodoo, Younited Credit) ont drainé à elles seules 45% du total, cependant le nombre important d’opérations menées montre que les fonds d’investissements sont aujourd’hui prêts à valider de fait des business models innovants et prometteurs, et c’est un signal fort et positif pour l’économie de la tech et du digital.

5. Les conditions de travail deviennent « quasi-normales augmentées »

Après la rentrée sous haute tension de 2020, la rentrée 2021 pourrait être qualifiée de « quasi-normale » avec des directives gouvernementales assouplies, mais des réflexes digitaux acquis pendant les confinements se sont installés : télétravail, zooms, distance physique et absence de salutations/contacts IRL… Tout en respectant les directives, certaines entreprises du digital font preuve de créativité et composent des formules attractives autour du télétravail pour satisfaire leurs employés et séduire les candidats : les « crédits de jours de télétravail » modulables en plus des jours impartis par semaine, inspirés de Google, les « week ends cofinancés » en télétravail pour les cabinets de conseil et agences digitales… Si la solution idéale est encore à construire, les entreprises prennent conscience progressivement de l’impossibilité de revenir tout simplement « à la normale » et de la nécessité de faire preuve d’une certaine souplesse pour adapter les pratiques. La réflexion collective est donc incontournable et c’est une bonne nouvelle : le future of work est en marche !